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« Un grand homme, un immense footballeur s’en est allé », a écrit l’AS Saint-Etienne sur son compte X, vendredi 8 novembre, annonçant la mort de Rachid Mekhloufi, figure du club de football et du ballon rond algérien. Il était âgé de 88 ans. « Rachid Mekhloufi n’est plus, mais son héritage ne nous quittera jamais », ajoute le club.
Les larmes stéphanoises coulent. Un grand homme, un immense footballeur s’en est allé. Rachid Mekhloufi n’est plus, mais son héritage ne nous quittera jamais. 🖤 pic.twitter.com/kKmcPcDwec
Il avait commencé sa carrière en Algérie, avant de rejoindre le club de l’AS Saint-Etienne en 1954 dont il était « un attaquant hors pair », selon FennecFootball, et il était devenu champion de France, en 1957, avec les Verts à seulement 21 ans. Il a porté quatre fois le maillot de l’équipe de France, entre octobre 1956 et décembre 1957.
Mais, en avril 1958, en pleine guerre d’Algérie, il avait soudainement quitté la France, accompagné d’autres joueurs algériens, pour rejoindre l’équipe du Front de libération nationale (FLN), créée pour promouvoir la lutte pour l’indépendance. L’équipe qu’il aide à fonder dispute des matches amicaux à travers le monde pour appuyer la cause algérienne jusqu’à son indépendance en 1962.
Dans l’Hexagone, Rachid Mekhloufi, mort à l’âge de 88 ans, a été l’un des grands acteurs de la montée en puissance de l’AS Saint-Étienne, où il est arrivé à l’âge de 18 ans, en 1954, sur la recommandation de l’entraîneur de l’époque, Jean Snella (1950-1959).
Rapidement reconnu comme l’un des grands espoirs du club, il joue un rôle important dans le premier des dix titres de champion de France du club stéphanois, en 1957, en marquant 25 buts. Premier buteur de l’histoire européenne des Verts à Ibrox Park contre les Glasgow Rangers (1957), il forme alors un trio offensif efficace avec le Camerounais Eugène N’Jo Lea et le Néerlandais Kees Rijvers.
Après l’époque FLN, Makhloufi joue pour le Servette Genève entre janvier 1961 et juin 1962 et gagne un titre de champion de Suisse, puis il revient en décembre 1962 à Saint-Étienne, alors en D2.
Il remporte trois autres championnats (1964, 1967, 1968) avec les Verts et la Coupe de France en 1968, contribuant cette année-là au premier doublé Coupe-championnat du club stéphanois. Il obtient trois fois l’Étoile d’or France-Football de meilleur joueur du championnat (1964, 1966, 1967). Rachid Makhloufi termine son parcours de joueur à Bastia (1968-1970).
Il devient ensuite sélectionneur de l’Algérie, à trois reprises, de 1971 à 1972, puis de 1975 à 1979, et enfin durant le Mondial 1982, compétition au cours de laquelle les Fennecs battent l’Allemagne (2-1) avant d’être éliminés injustement de la compétition, en raison notamment du « match de la honte » arrangé entre l’Autriche et l’Allemagne.
Makhloufi a continué à œuvrer pour son sport au sein de la Fédération algérienne de football, dont il a été brièvement président, et de la Confédération africaine (CAF). Il a notamment participé à la création de plusieurs écoles de football. En 2013, il avait été nommé « ambassadeur à vie » de l’AS Saint-Étienne, dont il reste le deuxième buteur, avec 152 buts, derrière Hervé Revelli (213).
Peu après l’annonce de sa mort, les hommages ont commencé à pleuvoir. Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, « a appris avec une grande tristesse la nouvelle du décès du légendaire footballeur algérien Rachid Makhloufi, joueur du FLN, entraîneur de l’équipe nationale et ancien président de la Fédération algérienne de football », a déclaré la présidence algérienne, sans donner de précisions sur le lieu du décès.
Le président de la Fédération algérienne de football, Walid Sadi, a adressé ses condoléances « les plus attristées à la famille du défunt et à la grande famille du football algérien ».
« C’était un immense joueur, mon exemple, mon modèle, mon maître en tant que professionnel », a réagi avec émotion une autre légende stéphanoise, Jean-Michel Larqué, figure de la génération suivante, au micro de RMC.
Le Monde
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